Le diocèse de Dol
Le diocèse de Dol, est le moins étendu de tous ceux des quatre
Lyonnaises il est limité au N. par la mer, à l'O, par le diocèse de Sain-Malo , au S. par celui de Rennes , et à l'E. par le diocèse
d'Avranches, qui dépend de la deuxième Lyonnaise ou Province de
Rouen.
Les plus anciens titres
le nomment évêché de Saint-Samson, aussi bien qu'évêché de Dol (IXe
siècle, D. Mor., pf.,1. 301.
Le diocèse de Dol n'était qu'un petit diocèse, le moins étendu des diocèses
bretons, mais unique en son genre :
47 paroisses groupées près de la ville épiscopale et 48
paroisses dispersées, soit "enclavées" dans des diocèses
de Bretagne (surtout ceux de Saint-Brieuc et de Saint-Malo), soit enfoncées
entre deux diocèses de Normandie, Rouen et Lisieux (c'était le cas des
quatre paroisses de l' "exemption de Saint-Samson", à l'embouchure de la
Risle). Jusqu'à la suppression de la paroisse du Crucifix à Dol,
réunie à la paroisse Notre-Dame (27 juillet 1772), le diocèse comptait au
XVIII ème siècle 94 paroisses. Toutes ces paroisses appartenaient au seul
archidiaconé de Dol, qui était divisé en sept doyennés :
Dol (47 paroisses), Bobital (27 par.), Coëtmieux (5
par.), Lanmeur (4 par.), Lannion (4 par.), Lanvollon (6 par.), Saint-Samson
(4 par.). La singularité se rencontrait même dans le nom des doyennés :
Loguivy-lès-Lannion était bien du diocèse de Dol, mais pas Lannion, qui
appartenait au diocèse de Tréguier.
L'origine de ses enclaves demeure incertaine.
L'hagiographie traditionnelle y voyait les vestiges de la domination
spirituelle que les premiers rois bretons auraient accordée à Saint-Samson
sur l'ensemble de la Domnonée. Hubert Guillotel a préféré reconnaître là
l'ancien temporel mérovingien de l'abbaye de Dol, dont les territoires
n'accédèrent que tardivement au statut paroissial, ce qui explique leurs
toponymes particuliers.
L'enclave dans le diocèse de Rouen fut la conséquence de donations
très-anciennement faites au monastère de Saint-Samson.
Chacune de ces enclaves, fut d'abord confiée à la surveillance d'un
doyen particulier; mais vers le milieu du XVe siècle (1456-1476) le
cardinal d'Avignon, qui avait obtenu l'évêché de Dol en commandite,
compléta ou modifia cette institution, eu créant cinq officialités
destinées à administrer les différents groupes topographiques de
paroisses dépendants de son diocèse (D. Taillandier, HM., t. II, p.
52 et 61).
L,'official de Dol eut dans son ressort le territoire de Dol tout
entier et les enclaves du diocèse de St-Malo;celui,de Lanmeur
etdeLannion eui les enclaves de Tréguier; ceux de Lanvollon et de
Coetmieux, les paroisses de Saint-Brieuc ; enfin l'official de
St-Samson fut préposé aux paroisses de Normandie.
Deux de ces fonctionnaires, ceux de Dol et de Lanmeur, comme les
deux doyens qui les avaient précédés, avaient une plus grande
autorité. Le premier étendait sa juridiction sur toutes les
paroisses de la haute Bretagne et le second sur celles de la basse
Bretagne. La plupart de ces enclaves sont clairement indiquées sur
les cartes de Cassini ; elles sont très irrégulièrement distribuées.
Vers la fin du XVIIe siècle, le nombre des paroisses de ce diocèse
était de quatre-vingt-dix environ; quarante huit seulement
composaient le territoire de Dol; les autres étaient ainsi
distribuées : vingt-trois dans le diocèse de Saint-Malo ; dix dans
celui de Saint Brieuc; sept dans celui de Tréguier ; un dans celui
de Léon ; deux dans celui de Rennes; quatre dans le diocèse de
Rouen. (Rapport manuscrit de l'intendant de Bretagne, 1692.)
Aux paroisses, le pouillé de 1648, ajoute soixante-dix-neuf
chapelles ; quatre abbayes; vingt prieurés et sept maladreries
Généralement, trois prêtres s'occupent de la paroisse : un recteur,
un curé et un vicaire; Si les recteurs manifestent une
certaine stabilité, il n'en est pas de même pour les curés et
vicaires. Les vicaires, souvent appelés prêtres, sont plus
difficiles à connaître; ils se succèdent assez rapidement et ne sont
souvent pas de la paroisse. Il est rare dans leurs cas qu'ils
remplissent les registres paroissiaux.
En 1764, le prélat qui est à la tête du diocèse jouit au moins de
25.000 livres de rentes, et, selon la taxe en cour de Rome, il paye
environ 4.000 florins pour l'expédition de ses bulles. On compte
dans le diocèse soixante dix communautés affouagées, quatre
vingt quatorze cures, et 882 feux & un quart de feu. Parmi les
communautés affouagées, celle de Dol et du celle du Crucifix sont
réputées des communautés sans feux, à cause que les impositions y
sont établies & levées différemment de ce qui se pratique dans le
reste du diocèse.
Nota.
Dans les dénombrements généraux de la province de
Bretagne, on compte 824 feux & un quart de feu pour le diocèse de
Dol. Cependant en faisant l'addition
des feux que comportent les diverses paroisses de ce même diocèse,
nous trouvons 837 feux entiers, 108. tiers de feu & 37 quarts de feu
; ce qui donne pour le total 881 feux entiers & un quart de feu.
Apparemment qu'il y a erreur dans les dénombrements généraux qui
nous ont été fournis , ou que des huit cents quatre-vingt feux
quelques-uns ont été réduits & incorporés à d'autres. (Dictionnaire
géographique, historique et politique des Gaules et ... 1764, Volume
2, Par Jean-Joseph Expilly.)
Supprimé à la Révolution, un bref pontifical du 13 février 1880, a
autorisé les Archevêques de Rennes à joindre a leur titre ceux des Evêchés
de Dol et Saint-Malo.
L'Archidiaconé
de Dol, comprenant le doyenné de Dol et les arrondissements de Vitré et de
Redon.
Paroisses
du diocèse de Dol
Doyennés
du diocèse de Dol
Communautés
religieuses, Chapitre, Couvents, Abbayes, Prieurés, Séminaire ,
Chapellenies
Le
clergé séculier
Le clergé de Dol à la révolution.
L'évêché de Dol et ses relations avec la métropole
de Tours
Sources

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